Bulletin d’information
Numéro 3 – Juin 2020
Anticiper reste le maître mot en apiculture
Nous sommes à quelques jours de l’été et il faut déjà penser à la mise en hivernage de nos colonies. En effet, en apiculture il faut anticiper et ne pas se laisser prendre par le temps qui passe. Cette année, la nature avait plus de 15 jours d’avance sur ce que nous avions l’habitude de vivre et les floraisons abondantes se sont succédées, voire chevauchées, sans répit, si bien que la période de disette est également en avance. Il est donc nécessaire de veiller à ce que les colonies aient suffisamment de réserves après nos prélèvements. Même si les colonies ne meurent pas de faim, le stress généré par le manque de nourriture peut mettre les abeilles en souffrance et nuire à la vitalité des colonies. Dans ce cas, il faut retirer les hausses et subvenir au besoin rapidement.
Un hiver doux, trop doux comme nous avons connu, n’a pas permis la rupture de ponte comme les autres années, ce qui veut dire que la reproduction de varroa ne c’est pas arrêter. Là aussi, nous devons être vigilant et suivre le niveau d’infestation des colonies, afin de mettre les traitements en route avant qu’elles ne soient au bord de l’effondrement. Les analyses réalisées par Alexis Baillis de l’ADAGE, suite aux enquêtes sur les pertes hivernales, menées conjointement par l’ADAGE et le GDS GE, montrent très clairement une relation entre le taux de perte et le moment de la mise en place du traitement anti varroa. Il faut donc surveiller et anticiper les actions nécessaires à la bonne santé des abeilles.
Bien évidemment, si le varroa reste un des principaux problèmes sanitaires, il ne faut pas négliger les autres pathologies qui nécessitent une observation attentive des abeilles et du couvain. En cas d’abeilles mortes en masse devant la ruche, alerter votre GDSA, votre vétérinaire et la DDCSPP (j’ai eu connaissance de trois cas en Moselle). Si le couvain est irrégulier, il faut également prendre conseil et ne pas laisser la situation se détériorer en espérant que cela va s’arranger.
En apiculture, il est de coutume de dire que la saison apicole commence au mois d’août. En effet, les colonies saines, non carencées, débarrassées au maximum de varroa, ayant fait le plein de provision pour l’hiver seront le gage d’une réussite pour l’année prochaine.
C’est donc dès maintenant qu’il faut envisager les actions à entreprendre.
Je souhaite à vous toutes et tous de passer un bel été, malgré les temps inédits que nous venons de vivre et que nous nous retrouvions tous, comme nos abeilles, en bonne santé au printemps prochain.
Prendre ses distances
Outre le fait de s’assurer que l’environnement sera optimal pour les récoltes faites par les abeilles, l’implantation d’un rucher demande de prendre quelques précautions en ce qui concerne le voisinage.
En effet…
