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Bulletin d’information
Numéro 6 – Novembre 2021

 

Le NAPI

(Article tiré de l’Apiculteur Alsacien de 2021)

Le NAPI (Numéro APIculteur) un élément très important, souvent « maltraité » par bon nombre d’apiculteurs !

Rappel

Dès la première ruche, un apiculteur est tenu de déclarer chaque année entre le 1er septembre et le 31 décembre les colonies d’abeilles dont il est propriétaire ou détenteur. Cette déclaration concourt à une meilleure connaissance du cheptel apicole français et participe à sa gestion sanitaire. Le numéro d’apiculteur (NAPI) est demandé lors de la procédure. Les apiculteurs n’ayant pas de numéro d’apiculteur, ou l’ayant égaré, s’en verront attribuer un nouveau de façon immédiate. Chaque colonie doit être déclarée, quelle que soit sa taille (en ruches, ruchettes, ruchettes de fécondation, nuclei).

• Il est obligatoire de détenir un NAPI pour exploiter des ruches
• Le NAPI est la « Carte d’identité » de l’apiculteur
• Le NAPI doit identifier un apiculteur et un seul
• Un apiculteur ne doit posséder qu’un seul NAPI et toujours le même

Vous pouvez faire votre déclaration en ligne sur le site du gouvernant ou en vous rendant en marie.

Cliquez ici pour faire votre déclaration en ligne.

Constats

Le site de déclaration des ruches et ruchers du ministère de l’Agriculture et de l’alimentation est actuellement de qualité on ne peut plus médiocre. Aucun contrôle de cohérence (nom, prénom, adresse, date de naissance) n’est réalisé. De ce fait, chaque apiculteur peut sans aucun problème demander chaque année un nouveau NAPI.

Ainsi, de nombreux apiculteurs changent régulièrement de NAPI. Certains changent de NAPI une année puis reviennent à l’ancien l’année suivante et vice versa. D’autres changent le nom ou le prénom lors de la déclaration, tout en conservant l’ancien NAPI ou, mieux encore les deux à la fois…

Cette situation est réellement problématique pour l’organisation administrative des GDSA de la région et en France. Le NAPI est la « clé primaire » pour l’accès à nos fichiers de gestions. Il permet aux GDSA de « relier et croiser » ses différents fichiers de données : Adhésions – Commandes des médicaments – Visites PSE – Distribution des subventions – Echanges de fichiers entre les syndicats et les GDSA.

Le comptage des varroas

Le GDS Info du 5 juin 2021 vous présentait l’importance d’évaluer le niveau d’infestation de varroa de vos colonies. Pour cela, nous vous avions présenté la méthode de comptage des chutes naturels de varroas sur lange. Pour ce nouveau numéro, nous vous proposons la méthode de comptage des varroas phorétiques.

Rappel

Compter les varroas vous permet d’apprécier le niveau d’infestation de vos colonies, l’efficacité des traitements employés, de détecter les phénomènes de résistance et d’estimer la nécessité d’un traitement complémentaire. A minima vous devriez faire un comptage : à la sortie d’hivernage, au milieu du printemps, en juillet, avant et deux semaines après un traitement vétérinaire.

Le comptage des varroas phorétiques

Principe

La méthode consiste à calculer la valeur VP/100. Cette valeur correspond au nombre total de Varroas Phorétiques (VP) accrochés à 100 abeilles ouvrières adultes. Cette méthode est dite invasive car elle implique l’ouverture de la ruche, le prélèvement d’ouvrières et, en fonction du procédé employé pour décrocher les varroas, le sacrifice des abeilles prélevées. Trois méthodes de décrochage existent : le roulement dans le sucre glace, le lavage des abeilles au détergent ou à l’alcool et l’anesthésie des abeilles et des varroas au dioxyde de carbone (CO2).

Combien de colonies évaluer ?

Vous pouvez vous référer au tableau proposé par la FNOSAD.

Matériel

Méthode au sucre glace

  • Un checker
  • 300 abeilles
  • 30 g de sucre glace / échantillon
  • Pulvérisateur d’eau

Méthode par anesthésie 

  • Un checker
  • 300 abeilles
  • Une cartouche de CO2

Méthode par lavage*

  • Un checker
  • 300 abeilles
  • Mélange au choix :
    – Eau + 1% de détergent (liquide vaisselle, Teepol) 
    – Ethanol à 70%
    – Liquide lave glace (MPG)

Optionnel : un plateau de couleur clair, nécessaire si le checker n’a que seul compartiment.

*Les méthodes ci-dessus sont réalisables directement au rucher. La méthode par lavage vous permet de différer les comptages et de les réaliser au local. Dans ce cas, vous aurez également besoin de pots à prélèvement soigneusement identifiés (date, n° de ruche), d’une glacière et de blocs réfrigérants. 

Les checkers

Les abeilles échantillonnées sont recueillies dans un checker. Le checker proposé par Vetopharma et prévu pour le lavage des abeilles et le comptage au sucre glace. Le checker de Swienty a été spécialement conçu pour le comptage au CO2 et est adaptable au sucre glace. Vous pouvez également les fabriquer vous même à partir de pot transparent d’environ 300 millilitres dont le couvercle aura été évidé et remplacé par un maillage rigide de 2 ou 3 millimètres.

Comment prélever les abeilles ?

/! NE PAS PRÉLEVER LA REINE /!

 Directement dans le checker (a) : frôlez un cadre en faisant glisser le checker vers le bas pour que les abeilles tombent dedans (dans le sens inverse, les abeilles risquent de s’envoler).

Par l’intermédiaire d’un toit de ruche (b) : Secouez un cadre dans un toit de ruche puis, verser les abeilles dans le checker.

Comment estimer le nombre d’abeilles ?

Par volume :
Tracez une marque sur le checker à 100-120 ml, ce qui correspond à l’espace occupé par 300 abeilles.

Par pesée :
Après avoir taré votre checker, considérez qu’une abeille pèse en moyenne 0.1 g. Ainsi, 30g d’abeilles correspond à 300 abeilles.

Méthodes de comptage

Cet article a bénéficié de la participation d’Alexis BALLIS de l’ADA Grand Est : Avec nos remerciements

Le guide varroa et varroose de la FNOSAD vous présentera chacune de ces méthodes plus en détail : Guide et Fiche pratiques. Vous pouvez également vous référer aux fiches techniques de l’ADAGE.

Cliquez ici pour télécharger le PDF du bulletin d’information